«Oiseaux
arrivant chez nous au printemps pour repartir à la fin de l'été»:
Suite
Le
Rougequeue noir
Il
n'est pas à proprement parlé un migrateur strict dans notre région,
(vous en aviez d'ailleurs observé trois lors du comptage de
janvier). Mais dès le mois de mars, les quelques rares individus
restés chez nous en hiver sont rejoints par le gros des effectifs
ayant passé la mauvaise saison sur le pourtour méditerranéen.
Le
plumage
du Rougequeue noir
est assez banal. Gris-noirâtre
aussi bien chez le mâle que la femelle avec un ventre
gris
mais la queue
est rousse sur
le dessous et les côtés. Elle est très visible à l'envol ce qui
permet d'identifier l'espèce. Il est un tout petit peu plus gros
qu'un Rougegorge.
Le
mâle se distingue de la femelle par sa gorge
et poitrine plus
noire (parfois
le dos également), mais
ce noir peut varier d'un individu à l'autre en fonction de l'âge et
être peu marqué.
En revanche, chez le mâle, une barre
blanche sur l'aile
est toujours bien visible et ne laisse aucun doute sur l'oiseau à
qui on a affaire.
Ici deux mâles. On voit que le noir de la face est plus marqué chez l'un que chez l'autre. En revanche chez les deux, la queue est rousse et on voit le blanc sur l'aile.
On rencontre le Rougequeue noir aussi bien en ville qu'à la campagne, il niche dans des semi-cavités et on le voit donc souvent s'installer dans les vieux bâtiments qu'il affectionne.
On le repère généralement à son chant assez simple qui se caractérise par un «grincement» assez remarquable au tout début. Ensuite, vous le voyez bien exposé à la vue, souvent perché en hauteur et agitant la queue nerveusement de haut en bas. Commun, il est presque certain qu'il fréquente votre jardin, balcon ou cour. Cherchez-le...
Ici deux femelles. Pas de blanc sur les ailes ni de noir sur la face contrairement au mâle.
Comme le mâle, la femelle a la queue rousse bien visible en vol et le même comportement «nerveux», hochant la queue, se perchant en hauteur, bougeant sans arrêt pour attraper des insectes au vol ou au sol et regagnant son perchoir avant de recommencer.
Il est impossible de confondre le Rougequeue noir mâle avec son superbe cousin le Rougequeue à front blanc.
Chez le Rouge-queue à front blanc: Pas de blanc sur l'aile. Front blanc, poitrine, ventre et flancs orangés (absents chez le noir).
Le Rougequeue à front blanc est un migrateur strict, absent l'hiver. Aucun individu n'est observé dans notre région entre la fin mars et octobre (contrairement au Rougequeue noir qui,peut être présent l'hiver même si c'est en petit nombre).
Ce bel oiseau, autrefois commun a disparu de Loire-Atlantique en tant que nicheur et ne se reproduit plus que dans quelques endroits à l'est du Maine-et-Loire.
En toute logique, vous ne l'observerez donc qu'en avril-mai ou en septembre-octobre dans votre jardin. Autrement dit, en passage migratoire.
En plein été? Pas impossible mais peu de chance. Ceci dit, la nature offre souvent de belles surprises, alors pour trouver le Rougequeue à front blanc, ouvrez l’œil du printemps à l'automne!
Entre les mâles pas de confusion possible, mais voici LE truc qui vous permettra de différencier les deux femelles qui se ressemblent beaucoup (juste pour vous embêter).
Rougequeue noir femelle
Rougequeue à front blanc femelle
Pas facile de s'y retrouver ?
LE TRUC de F.É.E:
- La femelle de RQ noir a une teinte dominante grise uniforme
- La femelle de RQ à front blanc a une teinte dominante brun- chamois ET un contraste net entre le ventre et les ailes.
Rougequeue noir femelle
Rougequeue à front blanc femelle
On vous avait prévenu dès le début. Les couleurs des oiseaux varient avec les conditions de prises de vues, d'éclairage, individus, âges, saisons etc.
N'oubliez pas que votre plaisir doit rester le moteur de vos observations. Hésiter, douter, renoncer font partie de l'apprentissage de l'ouverture au monde naturaliste et ne doit jamais devenir une contrainte. Alors en cas de doute transmettez à votre bonne F.É.E votre donnée en indiquant «femelle de RQ noir OU à front blanc» (avec photo si possible). Même les pros le font et on les aime bien quand-même....
Dans la prochaine fiche nous parlerons du Rossignol. Lui aussi un estivant. Et qui se fait drôlement entendre en ce moment. C'est d'ailleurs le meilleur moyen pour savoir qu'il est là!
Une vraie rigolade: On vous indiquera en deux mots comment ne pas le confondre avec un Rougequeue, mais on vous expliquera aussi comment cet énergumène fait pour se rendre quasi invisible de l'observateur moyen.
En allant sur le site https://www.oiseaux.net/ dans Espèces puis Liste des oiseaux de France vous trouverez une fiche détaillée sur les Rougequeue et leurs chants.
Photos réalisées par les amis et adhérents de FÉE d'Orée et du site de Faune-Anjou :
Merci à:
Pascal Bellion
Didier Bizien
Damien Brochard
Jean-Paul Le Mao
Jacques Lemore
Philippe Siriot
Louis Rattier
Bonnes observations à toutes-tous...