Les hirondelles
Symboles
de l'arrivée du printemps dans l'imagerie populaire, familières
avec l'homme depuis toujours au point de nicher non seulement dans
les bâtiments mais même à l’intérieur des chambres à coucher,
pour peu qu'on laisse la fenêtre ouverte, les hirondelles
sont parmi les oiseaux les plus connus et les plus appréciés.
Une
maxime normande exprimait d'ailleurs cette proximité: «Quand il n'y
aura plus d'hirondelles, c'en sera fini de l'Homme».
Bonne
nouvelle pour les optimistes, seulement 40% des Hirondelles
rustiques
et 30% des Hirondelles de
fenêtre
ont disparu en 10 ans. Donc, il en reste encore. Un peu...
La
modernisation de l'agriculture avec disparition des élevages
traditionnels, des bâtiments anciens et l'utilisation massive des
pesticides explique en partie ces diminutions inquiétantes.
Hirondelle de fenêtre Hirondelle rustique
En
ville ou à la campagne vous pourrez observer ces deux espèces
faciles à distinguer.
Plus
campagnarde que citadine mais nichant quand même en ville,
l'Hirondelle rustique
était encore il y a peu de temps, connue sous le joli nom
d'Hirondelle de cheminée.
Ce nom vous aidera à vous souvenir que l'Hirondelle
rustique à la gorge rousse (comme
brûlée).
Granges,
étables, préaux, bâtiments anciens (là où il y a des poutres)
plutôt que récents ont sa préférence. Elle nichait aussi dans les
cheminées avant que celles-ci ne soient tubées pour les inserts ou
les poêles.
L'Hirondelle
rustique arrive chez nous au tout
début mars mais, c'est bien connu, l'hirondelle
(seule)
ne fait pas le printemps, et
l'arrivée massive se fait plutôt à la fin de ce mois là.
L'Hirondelle
de fenêtre est un peu plus tardive
et arrive en groupe plutôt entre la fin mars et la mi-avril.
Plus citadine que l'Hirondelle
rustique elle s'installe sous les
rebords de toits ou les angles des fenêtres et, moins souvent, dans
des bâtiments agricoles.
LES
TRUCS de F.É.E:
Les hirondelles utilisent de la terre humide pour construire leur
nid. En période de sécheresse,
vous pouvez les aider, en installant des bacs ou tas de terre que
vous arroserez régulièrement dans vos jardins. Spectacle
d'approvisionnement garanti.
Des
planchettes installées de 50 à 70 cm sous les nids avant l'arrivée
des hirondelles empêchent les salissures par les fientes.
Hirondelle des fenêtres :
Dessous blanc ( y compris la GORGE). Dessus noir MAIS croupion blanc. Pas de taches sur la queue. Ailes plus arrondies
Hirondelle rustique :
Dessous clair MAIS gorge rousse et collier foncé. Dessus entièrement noir (pas de blanc). Tâches blanches sur la queue. Ailes plus pointues
Les
deux espèces ont la queue fourchue mais BEAUCOUP PLUS
LONGUE chez la rustique (longs filets surtout chez les
mâles)
Une
troisième espèce habite notre région, l'Hirondelle
de rivage. Comme son nom l'indique,
elle niche en colonie dans
des galeries profondes jusqu'à 1 m, creusées dans les berges, les
falaises naturelles ou artificielles, les carrières de sable,
partout où l'eau est présente (cours d'eau, littoral). Vous avez
donc peu de chance de l'observer volant au-dessus de votre jardin
sauf si vous habitez à proximité de la côte, de la Loire ou d'une
carrière. Elle arrive début mars chez nous. C'est en Maine-et-Loire
que se situe la plus grosse population de la région mais on estime
que les effectifs y ont diminué de 45% entre 1980 et 2000.
Le
dessous
est entièrement blanc sauf
une bande pectorale BRUNE
de la même couleur
que le reste du plumage
(dos, tête, ailes) elle est plus
petite que les autres. La queue
est courte
comme celle de l'Hirondelle de
fenêtre.
Colonie d'Hirondelles de rivage, berge de Loire. Remarquez la bande pectorale
Le
Martinet noir
Le
grand cousin des Hirondelles,
le Martinet noir
a la particularité de passer sa vie en vol sans jamais se poser sauf
au nid. Il ne touche jamais le sol et dort... en l'air.
Un martinet tombé au sol n'arrive pas à décoller, il faut alors
le prendre en main (en profiter pour observer se minuscules pattes)
et le lancer en l'air. S'il n'est pas blessé, il repart.
On sait maintenant qu'il utilise les courants d'air chaud ascendants
pour monter jusqu'à 2000m et y passer la nuit en dormant en vol.
Observez les l'été; le soir arrivant, ils montent de plus en plus
et disparaissent pour réapparaître aux premières chaleurs le
lendemain.
Venant
de la région subsaharienne, le Martinet
noir
arrive dans notre région souvent après la mi-avril et repart dès
fin juillet-début août en parcourant 300kms/jour pour retourner en
Afrique.
Il niche jusque dans les grandes villes dans des cavités ou
fissures d'édifices anciens ou modernes, toujours très en hauteur.
Mâle
et femelle sont identiques. Le plumage
est uniformément sombre
(brun à noir) et on le reconnaît à ses ailes
longues
et en forme de faux
et sa queue
effilée.
Légèrement plus clair sous la gorge. Sa grande
taille,
l'absence
de blanc
et son vol très
direct, rapide et puissant
le distingue facilement des Hirondelles.
Il s'en distingue aussi par ses cris
puissants
et incessants surtout lors des poursuites
entre individus. Rien de tel que prendre un verre à la terrasse
ensoleillée d'un café en observant les Martinets
pour se sentir en vacances. Et ressentir un certain manque lorsqu'on
constate la diminution ou l'absence de cet oiseau lors des journées
d'été (baisse de 30% entre 2001 et 2012 en Pays de la Loire).
Martinets
noirs
Pour découvrir chants et cris:
https://www.xeno-canto.org/
En
allant sur le site https://www.oiseaux.net/
dans Espèces puis
Liste des oiseaux de France vous
trouverez des fiches détaillées sur les oiseaux avec leurs chants.
GrégoireDuffez
Didier Ferrand
Jean-Paul Le Mao
Jean-LucNaudin
Jean-LucRonné
et à :
AlbanCordoba
Jean-MariePoncelet
Bonnes obs...